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Défiler pour défier le cancer

by | Jun 7, 2022 | Dernières prises, Plage culture

Faire défiler au Palais des Beaux Arts des femmes atteintes du cancer ou en rémission, c’est la mission que se sont donnée les associations Défil’cancer et Émeraude.

Ce 15 mars, dans les coulisses du Palais des Beaux Arts, les maquilleuses et les coiffeuses s’affairaient. Quelques heures plus tard, sous les projecteurs et les regards de 200 spectateurs, neuf femmes se battant contre le cancer et ses conséquences sont devenues mannequins, le temps d’un soir.

“Défiler, ça demande du courage” explique Marie-Chloé, la présidente de l’association Défil’cancer. En partenariat avec Émeraude, les étudiants de l’IESEG préparent ce moment depuis le début de l’année.

La présidente et la secrétaire de Défil’cancer, Marie-Chloé et Alice, ont rejoint Sylvie, l’administratrice de l’association Emeraude se rendent aux dernières répétitions avant le défilé du 15 mars.

 Crédit photos : Lucie Lascot

 

Cuisine, danse orientale et activités manuelles : l’année a été rythmée par les activités. Un moyen, pour les étudiantes comme les mannequins, d’apprendre à se connaître, pour mieux défiler.

“Passer seule sur un tapis rouge au milieu d’une foule de 200 personnes, c’est impressionnant” explique Sylvie, l’administratrice d’Émeraude. “Heureusement, on est prises par le collectif. C’est pour ça qu’il y a des activités, ça permet de créer une dynamique de groupe, avec les étudiants et les autres femmes. C’est ce qui nous permet de réussir ce challenge”.

Se réapproprier son corps

Ancienne mannequin atteinte d’un cancer du sang il y a quelques années, sa plus grande souffrance a été le changement d’image corporelle. “Ça change complètement le rapport à la féminité, c’est une vraie souffrance psychique”. C’est en cela que le défilé est important pour elles : il leur permet de se réapproprier leur corps.

“Je ne retiens que les bénéfices”, sourit Sylvie. “Le dépassement de soi, les rencontres, les fous rires. Défiler, ça permet de se prouver qu’on est capable de faire des choses, qu’on existe encore en tant que femmes. On oublie un peu la douleur, on pense à autre chose, on s’évade, malgré l’épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.”

Une soirée émouvante et haute en couleurs, pour les participantes comme pour les spectateurs.


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